Travaux de janvier et février

Mieux vaut tard que jamais ! Et en plus on vous en fait deux pour le prix d’un !
En janvier, nous avons mis le paquet. Pendant dix jours, on a fait une grosse partie du travail de préparation du voilier au voyage au long cours. Montage du portique, installation électrique, cordages… Et rebelote en février, avec une dernière semaine de travaux avant le grand départ… !

On revient sur nos préparatifs !

En janvier, dernière grosse session de travaux. En février, nous n’aurons qu’une semaine à bord, pour finaliser les détails, puis ce sera le départ… Nous sommes au taquet. Contrairement aux autres fois, nous ne sommes que tous les deux. Pas de tierce personne, avec qui passer un moment plus détente, alors nous mettons le paquet !

Le portique

Le portique, ambiance torii japonais !

Maxime était allé le disquer, meuler, souder chez Vincent, à partir de mes mesures et de mes plans. autant dire que ça ne pouvait être qu’approximatif ! L’heure de vérité approche… Et ben on est très fiers ! Il y aurait bien quelques millimètres à rattraper ici ou là, mais la structure nous permet de jouer avec ces décalages, tout s’assemble parfaitement ! Il est même tellement solide que nous révisons nos points d’ancrages à la baisse, ça sert à rien de faire des trous de partout – et on le transforme directement en perchoir !

Les cordages

Anciens et nouveaux…

Nous avons reçu le colis de notre sponsor La Corderie Gautier aussi ! Nous changeons tous les bouts du gréement, ça lui donne un coup de jeune ! Au passage nous nous entrainons aux épissures et aux coutures sur corde, qui sont encore aujourd’hui en parfait état ! Nous les remercions encore pour leur aide, et sommes très satisfaits de la qualité de leurs produits.

Et la lumière fût !

Très sapin de noël comme ambiance !

En fait pour être plus exacts, ce n’est pas un colis que nous avons reçu, mais une multitude ! Nous avions commandé un grand nombre de pièces, pour refaire électricité, passer tous les luminaires en LED et ajouter un grand nombre de prises USB pour charger nos appareils, prévoir l’entretien moteur, et tout le matériel audio-visuel que nous souhaitions avoir pour proposer des rendus imagés de notre voyage… Merci à tous ceux qui nous ont servi de point de chute pour les colis d’ailleurs, car nous étions en perpétuel mouvement, ce qui rendait difficiles les livraisons !

Ce principe de la commande par internet, c’est une vrai question pour nous. A la fois, cela permet à tous de vendre, sans pignon sur rue, ses produits, d’avoir une visibilité importante, cela permet de trouver des produits sans les marges que se font les grandes chaines de magasins, et donc d’avoir des prix réduits… Pourtant nous savons qu’un prix bas, c’est quelqu’un d’autre qui paie la différence pour nous. Soit l’ouvrier au bout de la chaine, soit l’environnement… Soit les deux.

Devrions-nous boycotter totalement l’achat en ligne, qui détruit un commerce « humain », avec des relations, des services clients, qui donne la sensation du tout tout de suite, sans limite, parce que derrière son écran on ne voit pas les centaines de personnes qui bossent pour acheminer un colis… ? Devrions-nous ne pas nous servir de ce grand bazar, de ce marché à horizons ouverts, qui nous permet de trouver de tout, et de ne pas être limité au choix arbitraire du commerçant du coin ?
C’est fou comme c’est devenu difficile, lorsqu’on cherche un livre aujourd’hui, de préférer descendre de chez soi pour aller voir à la librairie s’il l’ont, ou de leur demander de le commander, alors qu’en un clic, on peut tout trouver sur Amazon…

Encore un combat intérieur, la grande difficulté de se mettre face à soi-même, et de se dire que oui, la facilité quand même, c’est pas simple d’y renoncer… Et quand on y renonce, qu’y gagne-t-on ? Un peu de fierté et… Beaucoup d’embûches. Parce que ne pas prendre l’autoroute, c’est toujours plus long, plus sinueux, plus fatigant… Bref.

Nous aurons tout le temps de philosopher sous la douce lumière de toutes ces LED, pour l’heure, nous sommes très contents de nos installations !

Nous prenons les dimensions pour fabriquer la capote, et repartons sur Grenoble. Les derniers préparatifs se jouent aussi là. Ranger ses affaires, laisser tout en ordre pour 8 mois, ne rien oublier, faire attention au courrier qui pourrait arriver, passer la main dans la gestion de mon association, revoir ses amis, sa famille une dernière fois… C’est une préparation intense !

La capote

C’est un vrai élément de confort !

J’installe la capote, que j’ai cousu pendant une semaine dan mon salon, avec la machine de ma grande-tante… Je pense qu’elle n’avait jamais entendu autant de jurons, la pauvre ! En même temps, je lui fais coudre du crystal (sorte de plastique transparent et souple) de 1 mm d’épaisseur, pris entre quatre couches de tissu déperlant épais… Il y avait de quoi rater quelques points, c’est sûr ! Et comme pour le portique, tout roule ! On colle des bandes de scratch sur le toit, pour la mettre et l’enlever facilement, le système de rabat télescopique est vraiment réussi, nous sommes fiers !

La pompe à eau de mer

Nous installons la pompe à eau de mer, un cadeau de Vincent ! Un cadeau qui a tout de même nécessité un démontage complet, et une bonne dose de mastique pour refaire l’étanchéité de tous les joints ! Là aussi, à quelques jours du départ, nous sommes soulagés. Jusqu’à présent, nous vidions notre réservoir très rapidement… Nous n’avons que 120 litres d’eau, et la cuisine, la vaisselle, les consommaient en quelques jours… Depuis que nous faisons la vaisselle uniquement à l’eau de mer, les 120 litres suffisent pour tenir 10 jours sans se priver. Nous avons tout de même pris deux jerricans de 20 L en plus. Pour l’instant, nous n’avons jamais été en difficulté.

L’installation électrique

Les panneaux back contact, tout petits !

C’est au dernier moment que nous avons reçu les dernières pièces manquantes. Nous avons installé nos deux panneaux photovoltaïques de 100W chacun, le mppt, un pont de diode, un master-switch, et relié les deux batteries au système…
Le matin du départ de Grenoble, je soudais le cadre qui supporterait les panneaux sur mon parking… Juste à temps ! Tout fonctionne comme prévu. On a un petit doute sur l’argo-diode, qui est censé isoler les batteries tout en les chargeant toutes les deux avec l’alternateur du moteur, et on s’est rendu compte qu’il avait une fuite dans un sens, on verra bien comment ça tient dans le temps…

Argo-diode et MPPT, derrière le moteur

Le master-switch nous permet de basculer d’une batterie à l’autre sans jamais les jumeler, C’est top. Et alors en pratique, les panneaux ont une efficacité telle qu’en journée, même en utilisant un ordi (moins de 300W), on ne descend jamais en dessous de 12,5V… les batteries sont quasiment toujours pleines, alors qu’on recharge nos deux téléphones, deux gopros, les batteries de nos appareils photos, de nos lampes de poches, plus toutes les lumières… Nous sommes ravis de l’installation !

Les détails

Les derniers jours avant le départ, nous avions du monde à bord, pour célébrer le départ ! Le record : nous avons dormi à 7, dans un bateau 5 places, où à 3-4 on commence à se marcher dessus… C’est sûr, la prochaine fois on sort la tente !

Le jour du départ…

Nous profitons des mains des unes pour recoudre quelques coussins qui baillent, de la science des autres pour monter le master-switch tout en chinois sans notice, nous finalisons la jupe relevable à l’arrière, et surtout, inscrivons enfin le nom de notre navire sur la coque… L’Anchornoir est baptisé !

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