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L’Anchornoir sort de l’eau !

Bonjour à tous !

Le lundi 25 mai 2020 nous avons enfin pu sortir le voilier de l’eau ! En attendant le début des travaux, nous avons filmé pour vous la mise en cale sèche.

À l’heure où nous postons cette vidéo nous avons déjà pas mal attaqué le ponçage de la coque, et nous attendons de recevoir la peinture et la résine époxy pour lui refaire une beauté ! 🙂

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À très vite !

Théo et Max

La vidéo sur Youtube
La même mais sur Vimeo

Les dents de la mer

Parfois la nuit, j’entends des grignotements, comme on entendrait les vers à bois dans une charpente, réguliers, en sourdine, juste assez fort pour perturber le sommeil, et se demander si on va couler, si insidieusement, l’eau ne rentrerait pas dans la coque, comme la pensée parasite rentre tranquillement dans mon esprit…

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Les français manquent de culture économique ? Vilains !

Depuis quelque temps j’ai observé qu’il circulait dans les milieux bourgeois des apôtres du capitalisme libéral, l’idée que les Français manqueraient de « culture économique ».

Cette condescendante affirmation, se répand comme une traînée de poudre, portée je crois, par un contexte idéologique très favorable, ainsi que par un ensemble de croyances, bien plus que par l’effet d’une quelconque étude scientifique. Pour faire court c’est une opinion.

Qu’entendent les aficionados de ce constat par manque de « culture économique » ? Principalement, le manque de connaissance du milieu de la finance et le défaut de stratégie efficace qui en découle, aussi bien concernant les particuliers que les petites entreprises. Efficace pour faire un maximum de pognon, entendons-nous bien.

Voyez-vous, dans le grand jeu malsain auquel ils s’adonnent, il semble insupportable à ces gens que l’on puisse ne pas s’intéresser aux règles, au point de commettre des erreurs de jeu « grossières », pire que l’on puisse refuser tout simplement de jouer !

Il s’agit à la fois d’une rhétorique extrêmement perverse, avec en première ligne le dévoiement de la notion d’« économie », mais surtout le témoignage d’une acceptation servile d’un système donné, donnant naissance à une condescendance de flic qui fait appliquer la loi en faisant la morale, sans jamais questionner le bien fondé de celle-ci.

L’économie, quoique ces personnes en pensent, n’est pas un système de règles ayant une réalité absolue. Il n’y a pas de phénomènes physiques ou chimiques observables qui justifierait  in fine que l’on puisse dire : « l’économie , ça ne peut être que cela ».

Bien sûr il y a un paradigme économique actuel, avec ses règles et ses contraintes, mais « l’économie » est en réalité l’ensemble systémique qui est au service des rapports humains dans la production, et ceux-ci étant bien évidemment fluctuants, l’économie ne peut qu’être variable.

Par conséquent, quoiqu’il se la soit appropriée, l’économie n’est pas l’apanage du capitalisme libéral financiarisé.

C’est d’autant plus inapproprié que le système désigné par eux comme étant « l’économie » ne pourra, intellectuellement, jamais prétendre à cet absolutisme.

En effet, le capitalisme libéral financiarisé et mondialisé est intrinsèquement incompatible avec la préservation de l’environnement et du vivant. Cela a été mainte fois démontré, en raison entre autre, de sa sujétion à une dynamique de croissance perpétuelle, physiquement impossible. Si je disait plus haut qu’il n’y avait pas de phénomènes physiques ou chimiques de nature à justifier un système économique en particulier, il en existe en revanche qui sont propre à en disqualifier immédiatement certains.

La réaction du système « Terre » au capitalisme libéral financiarisé et mondialisé (c’est long mais c’est son nom) nous démontre qu’il est, intrinsèquement, un système économique incompatible avec la vie et donc invalide si l’on cherche à la préserver, même si cette démonstration n’est pas le sujet ici.

Dès lors quand je lis « manque de culture économique » je ne peut m’empêcher de comprendre « manque de technique de scarification » . De mon point de vue, un minimum de réelle « culture économique » devrait permettre, sans trop forcer, d’arriver à cette conclusion. Cependant ce serait partir du principe que les défenseurs de cette idée font preuve d’honnêteté intellectuelle, or je ne le crois pas.

Je pense que si une telle idée est à la mode c’est qu’elle sert les intérêts d’acteurs financiers qui détestent voir l’argent des gens sur leurs comptes en banque, et préfèrent le voir investi, permettant ainsi une éventuelle captation de richesse. De plus elle sous-entend que les français devraient laisser cela à des gens qui s’y connaissent, afin de pas faire de connerie. Les défenseurs de l’idée suggérant qu’ils possèdent cette compétence, et se présentant donc comme indispensables.

Ce qui en résulte et qui est insupportable dès lors, c’est le procès en incompétence qui est fait aux français, et plus généralement à toutes les personnes qui ne jouent pas selon les règles. Entendez messieurs, mesdames, que c’est votre faute si la France va mal, étant donné que vous faite n’importe quoi avec votre argent et que vous ne savez pas investir correctement. Vous avez peur du risque, ignorants que vous êtes !

Si finalement vous n’êtes pas encore des individus de droite libérale, c’est qu’on ne vous a pas assez bien expliqué, qu’on a pas fait preuve d’assez de pédagogie, comme ils disent. D’ailleurs si vous n’êtes pas encore millionnaire c’est pour les mêmes raisons. C’est pourtant pas bien compliqué, si vous n’êtes pas d’accord avec le système, c’est que vous ne l’avez pas compris. Logique.

Dès lors que l’on a accepté les règles du capitalisme libéral financiarisé comme étant absolues, c’est vrai qu’il semble absurde de ne pas vouloir les maîtriser pour en sortir gagnant. Mais c’est omettre que le capitalisme libéral financiarisé et mondialisé n’est pas un jeu réglo.

Ses apôtres le prêchent comme s’il s’agissait d’un système équilibré et juste. Il suffirait d’en connaître les règles pour en sortir gagnant et sous-entendu, pire enfumage rhétorique encore, que tout le monde pourrait en sortir gagnant. Le simple fait de le dire met déjà le doigt sur l’absurdité de ce présupposé.

Non, dans ce système, on joue salement, et tout le monde ne peut pas sortir gagnant.

Sans parler de la destruction de l’environnement où tout le monde est perdant par défaut, ce système économique fonctionne uniquement, au rapport de force, au capital de départ et à la succession de ce capital , à la cooptation, la compromission et la corruption. Pire, l’acteur économique qui ne joue pas selon ces règles n’a aucune chance d’exister de manière significative sur cette scène, où l’ignominie a atteint des sommets. Savoir investir, et donc faire preuve de « culture économique », c’est accepter de jouer avec ces règles abjectes. Finalement, les seuls qui peuvent être gagnants sont ceux qui s’abaissent à des comportements toujours plus infamants.

J’estime pour ma part avoir, sans grand mérite, acquis une certaine connaissance des logiques de fonctionnement de notre monde, mais, en réalité, je ne soupçonne pas le quart des horreurs qui y sont systématisées pour que tout fonctionne. En ce sens je plaide coupable de « manquer de culture économique », tout comme je suis coupable de « manquer de culture mafieuse », ou coupable de « manquer d’expérience en terme d’exploitation humaine ».

En vérité si tant de gens ne font pas l’effort de jouer à ce jeu malsain, ou de chercher à le comprendre, c’est, je crois, que beaucoup sont conscient qu’il s’agit avant tout d’apprendre à nager dans la crasse.

Les personnes ont une dignité et elles savent que placer leur argent dans les énergies fossiles est un signe d’une solide « culture économique ». Elles savent qu’il est possible de gagner de l’argent sur le dos des vieux en achetant des actions dans les EHPAD. Elles savent plus généralement qu’il est possible de se faire du blé assez facilement sur le dos des autres, mais je crois profondément qu’en réalité elles choisissent de ne pas le faire. Contrairement à nos élites de l’horreur, elles sont attachées à leur statut de personne voulant « bien faire », et elles s’attachent encore à conserver leur honneur intact.

Mais c’est vrai, vouloir conserver sa dignité et être honorable ça se lit « manquer de culture économique » dans notre monde.

Quand on veut conserver un tant soit peu de morale dans nos relations humaines, la seule manière de gagner est de ne pas jouer à ce jeu là. Les français ont donc raison d’ignorer les injonctions à se « cultiver », qu’ils en soient conscients ou non.

Je trouve que cette idée, à première vue anodine, nous met directement face à l’antagonisme total qu’il peut y avoir entre les personnes qui veulent améliorer la vie en commun et agir pour préserver notre planète et ces petits costumés fatalistes, cyniques et serviles qui nous font la leçon, en trouvant, sans surprise, une tribune complaisante dans les médias français, détenus dans leur écrasante majorité par les grands champions de ce système. L’honneur contre l’horreur.

Je ne peux toutefois que me réjouir de ce désintérêt qu’affiche la population pour l’économie de la finance. Je ne peux qu’y voir une désapprobation de principe. Je ne désespère pas que ces « incultes économiques », ces « gaulois réfractaires  » plutôt que de glisser dans le fatalisme, comme l’ont fait ces personnes très intelligentes et « cultivées » économiquement, soient en réalité un terreau qui sera fertile aux alternatives que nous réservent l’avenir.

Certains s’exaspèrent sûrement en levant les yeux au ciel face à mon incompétence économique. Moi, cela me donne de le sourire et de l’espoir.

Maxime

Quelques sources pour voir de quoi je parle :

Genre, tu sais pas quoi dire !

Aujourd’hui je vous fais part d’un questionnement lexical. Je ne trouve pas une façon élégante et inclusive de parler de nous, humains. Les mots genrés sont mal usités, surtout pour la gente féminine, et on s’aperçoit que la langue française, qui se targue d’être la plus précise dans son vocabulaire, a de grandes imprécisions dans ce domaine ! Moins précise que l’anglais même, c’est dire !

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Travaux de janvier et février

Mieux vaut tard que jamais ! Et en plus on vous en fait deux pour le prix d’un !
En janvier, nous avons mis le paquet. Pendant dix jours, on a fait une grosse partie du travail de préparation du voilier au voyage au long cours. Montage du portique, installation électrique, cordages… Et rebelote en février, avec une dernière semaine de travaux avant le grand départ… !

On revient sur nos préparatifs !

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Recharger ses bouteilles de gaz

Parce que c’est du gâchis de jeter des bouteilles de gaz qui sont encore fonctionnelles, et parce que ça coûte moins cher de racheter juste le gaz, et pas l’emballage, nous avons décidé de remplir nos bouteilles de gaz vides.

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Agir, à quelle échelle ?

Cet article est la suite de Et Dieu dans tout ça ?

« Je ne peux pas agir au niveau politique sinon par le vote (sans illusion, le réel pouvoir n’est plus politique mais financier et encore plus « big data ») Il me reste agir autour dans mon cercle proche, au jour le jour concrètement en essayant de faire évoluer le cœur de nos frères et sœurs. »

C’est un discours que j’entends souvent, et pourtant je ne suis pas encore convaincu du bien-fondé de cette réduction d’action. Je parle là d’un ressenti personnel, je ne remets pas en question votre propre conclusion, je dis que moi, je ne suis pas encore prêt à « abandonner » la globalité, aussi bouchée que semble la voie…

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Et Dieu dans tout ça ?

Un de nos articles a donné suite à un échange de mails autour de Dieu, la foi, et tout ce qui en découle. Après relecture, il m’a parut intéressant de partager à tous quelques points de la discussion !

Je préfère mettre en garde tout de suite : cet article n’a pas pour objet de préférer une religion à une autre, ni d’en démonter aucune. La foi est une affaire personnelle, et en aucun cas nous ne nous permettrions de juger ou de tirer des conclusions sur l’une ou l’autre. Si la religion catholique sera souvent citée dans cet article, c’est que les deux partis de l’échange de mail sont catholiques.

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Quel confinement pour nous ?

Ça fait longtemps qu’on a pas donné de nouvelles, alors voilà un petit point sur notre avancée !

Après notre départ le 1er mars, nous n’avons pas eu une météo très favorable. Nous attendions souvent deux jours pour pouvoir en naviguer un… Et vite nous nous mettions à l’abri dans une calanque, pour laisser passer le mistral avec ses 50 nœuds… Nous avions tout de même réussi à avancer, en profitant de jours plus calmes.

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26 ans

Depuis le 11 mars, nous sommes à l’arrêt au port des Saintes Maries de la Mer, et le 16 mars, l’annonce du confinement entraînait tout le monde avec nous. Si nous ne bougeons plus vous n’irez nulle part, tout le monde à l’arrêt ! Il y a quelques semaines j’aurais pu en rêver, d’un tel phénomène. Aujourd’hui je l’accueille avec tendresse mais aussi avec une certaine déconvenue. Comme un ami d’une ancienne vie qui se manifeste subitement dans la nouvelle.

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